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Empreinte de digital

M. COISNE

Adeline Coustenoble, 29 ans, est responsable communication et marketing chez Valfrance où elle distille son expertise dans le digital.

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A la base, Adeline Coustenoble ne s'imaginait pas vraiment travailler dans une coopérative agricole. « J'aimais la biologie, je voulais être prof de SVT », confesse l'intéressée qui est aujourd'hui bien loin des paillasses et des dissections de grenouilles. Dans son bureau de Senlis, chez Valfrance, elle manie smartphone, tablette, clavier et souris, et navigue dans les arcanes des logiciels et bases de données : Adeline Coustenoble est responsable communication et marketing depuis bientôt deux ans. La jeune femme a grandi dans le Nord, à Orchies, entourée de familles d'agriculteurs, mais elle n'est pas issue du milieu agricole. Après un bac S, elle suit une licence à Lille et entre à l'Ecole d'ingénieur en agronomie de Lasalle-Beauvais. Au fil des heures de cours, elle se découvre une affinité pour tout ce qui touche au digital. « On n'avait pas de cours dessus, à proprement parler, mais j'aimais ceux sur les flux de données, les systèmes d'information, la CRM (customer relationship management) en marketing, expose Adeline Coustenoble. J'ai mis un peu de temps pour me rendre compte que ce qui me plaisait, c'était le marketing digital. »

Créer un écosystème digital

Elle choisit une spécialité en marketing et développement commercial et termine son cursus par un stage chez Elior. « Il s'agissait de concevoir un extranet pour la restauration scolaire, se souvient-elle. Ils m'ont embauchée ensuite en CDD de six mois. C'était très intéressant, mais l'agricole me manquait. » Banco, elle trouve un poste de chargée de marketing et communication chez le semencier Saaten-Union. « Cela a été une révélation ! Je suis passée sur le digital au fur et à mesure, et au bout d'un an je suis devenue chef de projet web-marketing. J'ai travaillé sur la construction d'un écosystème digital : application, sites internet, réseaux sociaux... et sur la mise en place d'une CRM. » Au bout de trois ans, elle a la bougeotte et se lance dans un MBA en marketing et commerce sur internet à l'Institut Léonard de Vinci. « Au début, je ne savais pas si j'allais le faire en alternance, mais Valfrance m'a contactée pour une création de poste en marketing et communication. Je leur ai présenté mon projet de MBA et le nouveau directeur, Denis Simon, a tout de suite accepté. » Prise en CDI, elle jongle entre le nouveau poste et les cours, avec trois jours par mois à La Défense. « Il fallait aussi animer un compte Twitter, LinkedIn, faire un Scoop.it... On était aussi noté sur le Klout (score d'influence sur les médias sociaux). C'était très prenant. » Fin janvier, elle termine sa thèse, intitulée « Guide de survie des entreprises traditionnelles agricoles dans un monde de plateformes », et la soutient début mars. « L'e-commerce, et les places de marché font peur, mais c'est une belle opportunité », glisse-t-elle. Et aujourd'hui ? « Il y a beaucoup de projets chez Valfrance. Je m'occupe de la communication interne et externe, de celle d'Easi'Nov, du marketing études... Je travaille avec le directeur sur le marketing stratégique et la transformation digitale. Pour l'instant, je fais surtout autre chose que du digital, mais j'en mets un peu partout : newsletter, formulaires en ligne... » La coopérative a embauché une chargée de communication pour l'épauler. Et les cours de SVT ? « En licence, j'ai fait un stage. Donner le même cours dans cinq classes c'est un peu répétitif... J'avais besoin de construire des projets. » Digitaux, bien sûr !

Marion Coisne

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